Au cours des récentes assemblées générales de ses coopératives, Tereos a présenté ses enjeux et sa stratégie dans la perspective de la fin des quotas et l'après-2017. Le groupe estime ainsi dans un communiqué du 3 mars 2014 que cette réforme permettra de « retrouver une liberté de production en Europe et une liberté d'exportation sur le marché mondial ». Tereos prépare donc avec ses coopérateurs le développement de sa production.
Sont mis en œuvre des leviers de compétitivité, comme l'effort soutenu de recherche et développement agronomique, un nouveau mode de réception de betteraves et la réduction significative de ses consommations énergétiques.
Concernant la maîtrise de sa consommation d'énergie, Tereos met en œuvre un programme d'investissements de près de 150 millions d'euros d'ici à 2017 afin de réduire la consommation dans l'ensemble de ses sucreries françaises. En effet, l'énergie est le premier poste du coût de la transformation de la betterave. Cela se traduira par le passage du fioul au gaz, l'aménagement des schémas thermiques des usines et la méthanisation des coproduits. A l'issue de ce programme, la consommation énergétique aura été réduite de 15 %, et les émissions de CO2 diminuées de 19 %.
Quant aux expérimentations de la réception simplifiée de la betterave, conduites durant la campagne de 2013, elles ont été très concluantes. Principal changement : la fin du décolletage manuel et l'application d'un abattement forfaitaire de 7 % en 2014, correspondant au taux de collet national moyen des six dernières années. « Fort de cette réussite, la réception simplifiée sera généralisée en 2014 dans toutes les sucreries de Tereos France », a annoncé Thierry Lecomte, président du conseil de surveillance.
« Pour réussir le pari de la compétitivité, nous visons une augmentation progressive des durées de campagne à 130 jours d'ici à 2017-18 », a ajouté Yves Belegaud, directeur général de Tereos France.
A l'automne dernier, Tereos a lancé un plan d'augmentation des surfaces sur le secteur d'Artenay (45), sucrerie du groupe qui, avec 90 jours a aujourd'hui la durée de campagne la moins longue. Au final, 120 nouveaux planteurs ont adhéré à la coopérative et près de 2.000 ha supplémentaires vont permettre d'allonger la durée de campagne de l'usine à 110-115 jours dès 2014.
Au niveau national, compte tenu des capacités existantes de ses sucreries, Tereos estime être en mesure de proposer à ses associés coopérateurs à l'horizon de 2017 un développement de leurs volumes de betteraves de 20 % en moyenne.
