Le Copa-Cogeca (syndicats agricoles et coopératives européennes) s'oppose à des projets de la Commission européenne qui concernent le marché sucrier de l'Union. Dans un communiqué diffusé mercredi, le Copa-Cogeca a appelé les États membres à les rejeter, car selon eux ils « perturberaient l'équilibre du marché sucrier européen et remettraient en question le nouvel accord sur la réforme de la Pac ».
Ces projets devraient faire l'objet d'un vote lors de la prochaine réunion du comité de gestion de l'UE du 27 février, souligne le Copa-Cogeca.
« La moyenne des prix européens du sucre diminue de manière continue depuis janvier 2013, avec une baisse de 100 euros la tonne, tandis que les stocks finaux de sucre quota de l'UE devraient atteindre leur niveau le plus élevé depuis 2007-08, a mis en garde Pekka Pesonen, secrétaire général du Copa-Cogeca. Le marché est surapprovisionné et le prix du marché mondial pour le sucre blanc ne couvre même pas les coûts de production des producteurs les plus compétitifs. Il est donc totalement inadmissible que la Commission introduise de nouvelles mesures qui auront pour effet d'inonder le marché de sucre. Cela perturberait gravement l'équilibre du marché, intensifierait la pression sur le secteur et menacerait l'emploi dans les zones rurales de l'UE. Toute baisse des prix du marché résultant de cette mesure ne profiterait qu'à l'industrie des utilisateurs de sucre, puisque la baisse n'est jamais répercutée jusqu'aux consommateurs. Cela ne ferait qu'engendrer une nouvelle détérioration du revenu des agriculteurs, lequel ne représente déjà que la moitié du niveau moyen. »
Ce responsable du Copa-Cogeca a rappelé que « les États membres ont décidé dans le cadre de la nouvelle réforme de la politique agricole commune de maintenir les quotas européens de production de sucre jusqu'en 2016-17, afin d'offrir une certaine stabilité au marché sucrier de l'UE. Les derniers projets remettent ces décisions en question », estime-t-il.
M. Pesonen invite les États membres à « s'y opposer lors de leur réunion de ce mois ».
Le Copa-Cogeca a également envoyé une lettre à la Commission afin de souligner son point de vue.