L'Ania (Association nationale des industries alimentaires) dénonce, mardi dans un communiqué, l'attitude des distributeurs concernant les négociations commerciales et interpelle le président de la République.
« A un mois de la fin des négociations commerciales, les distributeurs refusent systématiquement les augmentations de tarifs des industriels, mettant en péril l'équilibre financier de nombreuses entreprises. L'industrie agroalimentaire a déjà perdu 7 % de chiffre d'affaires en 2009 », indique le communiqué.
Dans une lettre au président de la République, Jean-René Buisson, président de l'Ania, souligne que « dans un contexte de pénurie mondiale, les augmentations du coût des matières premières et de l'énergie, entre autres, sont inévitables. La répercussion de ces charges contraintes (qui concernent également le coût des emballages, taxes et diverses contributions telles qu'Eco-Emballage) ne peut être supportée par les seuls industriels ou agriculteurs, au risque de détruire la valeur et les emplois de la filière. Elle doit être partagée en bonne intelligence tout au long de la chaîne, pour éviter un appauvrissement de certains maillons au profit d'autres. »
Jean-René Buisson conclut : « Il est de notre responsabilité à tous de préserver le capital humain, économique et culturel que représentent en France les entreprises agroalimentaires, l'ensemble de la filière et les salariés, qui sont autant de consommateurs. Le pouvoir d'achat de demain se construit sur les emplois d'aujourd'hui ! »