La future taxe sur les boissons sucrées et édulcorées, destinées à financer une partie des allègements de charges patronales sur le travail permanent en agriculture, provoque la colère de l'Ania (Association nationale des industriels alimentaires), qui dénonce « l'acharnement des pouvoirs publics à l'égard des industries alimentaires ».
« L'industrie alimentaire n'est pas une variable d'ajustement, lance l'association dans un communiqué du 13 octobre 2011. Si elle était adoptée en séance publique, cette taxe pourrait représenter jusqu'à 20 % de hausse pour le consommateur sur une bouteille de format familial de 1,5 litre (la plus consommée par les populations à faible revenus). Il faudra y rajouter nécessairement des augmentations structurelles pour 2012, liées au renchérissement de certaines matières premières, telles que le sucre ou les fruits par exemple ».
Jean-René Buisson, président de l'Ania, qualifie la mesure de « brutale et incohérente », et prévient : « Il va devenir très difficile pour les industriels d'être confiants dans l'avenir et de continuer à investir et à embaucher. L'impact ne porte pas que sur les quelques grandes entreprises de notre secteur, mais sur les 10.000 entreprises (dont 98 % de TPE/PME) et leurs 500.000 salariés qui ne comprennent pas pourquoi, aujourd'hui, on met au pilori certaines catégories de produits. »
Lire également :
- Coût du travail permanent/Allègement : la taxe sodas rapportera 250 millions d'euros (13 octobre 2011)
- Coût du travail permanent : l'abaissement des charges pour 2012 est « une décision, pas une promesse » (Sarkozy) (11 octobre 2011)
fox40
vendredi 14 octobre 2011 - 08h44
"En économie, si ça bouge, on met des taxes; si ça bouge encore, on impose des lois; si ça s'arrête, on donne des subventions", citation de Ronald Reagan