« Dans la dernière ligne droite des négociations sur l'application française de la Pac, la Confédération paysanne veut désormais voir le ministre de l'Agriculture arbitrer en faveur d'une agriculture pourvoyeuse d'emploi et de dynamique pour les territoires. La politique d'exclusion ne peut pas être une politique d'avenir. »
« Reçus aujourd'hui par les services de Stéphane Le Foll, nous avons continué à défendre, point par point, une application de la Pac tournée vers l'agriculture paysanne », écrit la Confédération paysanne dans un communiqué du 29 janvier 2014.
« Exemple type, le plancher de 10 vaches allaitantes par paysan pour l'attribution des aides couplées à cette production ne peut être accepté. Cette décision porterait un coup, souvent fatal, aux petites et moyennes fermes qui ont choisi la diversité. Il est indispensable de considérer le nombre d'animaux, toutes productions confondues. De plus, pour soutenir l'avenir de fermes nombreuses et ne pas favoriser l'agrandissement, cette aide, et les autres, doivent être plafonnées. »
« Autre thème des négociations en cours : le plan de modernisation. Il doit avoir pour objectif d'améliorer les conditions de travail, l'autonomie des fermes et leur transmission. L'arbitrage sera un véritable choix politique. Alors que la ferme des 1.000 vaches a été stoppée, décidera-t-on, au contraire, d'un plan de modernisation qui finance l'industrialisation de l'agriculture ? »
« Depuis des mois, nous martelons que la politique agricole commune doit être un outil qui donne un élan positif à l'agriculture, avec des paysans nombreux. Jusqu'à présent, les arbitrages ne sont que trop rarement allés dans ce sens. Le ministre de l'Agriculture doit aujourd'hui utiliser les outils dont il dispose pour accompagner des fermes nombreuses réparties sur le territoire », conclut le communiqué.