Réagissant à la condamnation de la France pour application défaillante de la directive nitrates, Eaux et rivières de Bretagne demande notamment la taxation des engrais chimiques azotés.
« Cette nouvelle condamnation, après celle de 2001 pour le dépassement des seuils en nitrates des captages bretons, est le résultat direct de la faiblesse avec laquelle les gouvernements successifs ont conduit la lutte contre les pollutions diffuses agricoles », estime l'association Eaux et rivières de Bretagne dans un communiqué du 4 septembre.
« L'abandon des captages (un millier sur le seul bassin Loire Bretagne en 20 ans), et l'extension des marées vertes sur une part croissante du littoral, constituent les signes les plus visibles de cette pollution qui coûte chaque année plus d'un milliard d'euros aux contribuables. Pour le vice-président d'Eau & Rivières de Bretagne, Dominique Avelange, il est urgent de changer de braquet si nous voulons éviter de payer des amendes astronomiques ! »
Un problème « politique » plutôt que « techique »
« Pourtant, tous les outils réglementaires, financiers, techniques, existent qui permettent de soutenir et de développer une agriculture respectueuse de l'environnement. Des milliers d'exploitations en font déjà la démonstration ! Il n'y a aucune fatalité à la pollution par les nitrates. C'est la volonté politique qui manque ! » s'insurge Jean-François Piquot, porte-parole, qui dénonce les récents reculs de la réglementation en matière d'élevages et la frilosité du ministre de l'agriculture dans le verdissement de la PAC. »
« Eau & Rivières de Bretagne demande au gouvernement de mettre en œuvre rapidement trois mesures : taxer les engrais chimiques azotés, utiliser les aides de la Politique agricole commune (PAC) pour encourager les pratiques agricoles à basses fuites d'azote, renforcer et mieux contrôler la réglementation dans les zones vulnérables. »
« S'il devait y avoir des amendes, pour Eau & Rivières de Bretagne, c'est au ministère de l'agriculture et à la FNSEA de les payer puisqu'ils sont les cogestionnaires de la politique agricole qui a nitraté nos rivières », conclut le communiqué.
Taxer...
vendredi 05 septembre 2014 - 14h17
Au moins, on peut reconnaître une certaine originalité dans la proposition de cette "association": taxer. C'est vrai que nous sommes dans un système où rien n'est taxé, où il n'y a aucune limite, ni contraintes. Trêve de plaisanterie, c'est avec ce type de raisonnement que notre pays est dans l'état où il est actuellement: décourager la production coûte que coûte pour favoriser un retour à la pureté originelle de la nature. Quitte pour ça, à sacrifier les hommes.