Accélération de son développement dans la transformation des céréales, introduction en Bourse au Brésil: les projets de Tereos ne manquent pas.
Le groupe sucrier, réuni mardi en assemblée générale à Saint-Quentin (Aisne), entend accélérer son développement dans la transformation des céréales.
La coopérative a en effet révélé avoir remis une offre de reprise de quatre usines de Talfiie, la divison glucose Europe de Tate&Lyle (à laquelle appartient le belge Amylum qui est implanté en France dans la Somme). Si cette opération se concrétise dans les prochains mois, Tereos transformera 2,6 millions de tonnes de blé et de maïs dans ses cinq amidonneries-glucoseries, dont Syral dans laquelle il est redevenu majoritaire.
«C'est un nouveau débouché pour nos 14.000 associés-collaborateurs qui sont tous producteurs de betteraves et de céréales, avec un accès à toute une gamme de sucres et produits amylacés appelés à se développer dans le cadre des directives de santé européenne et française», assure Philippe Duval, président du directoire de Tereos.
Le groupe sucrier poursuit par ailleurs son développement au Brésil au travers de sa filiale Guarani. Il prévoit ainsi de transformer 18 millions de tonnes de canne à sucre vers 2012. Devenu en 2006 le troisième producteur de sucre au Brésil, Tereos a le projet d'introduire à la Bourse de São Paulo sa filiale brésilienne en automne. Une introduction en Bourse est également à l'étude en France, avec la création d'une filiale Tereos énergie.
Si le groupe poursuit son développement, il n'est pas moins inquiet de l'échec de la réforme du sucre. «Il faut redynamiser le plan de restructuration afin de remettre sur les rails le régime sur le sucre», estime Philippe Duval. Le président du directoire de Tereos a aussi demandé le rétablissement de la flexibilité du prix de la betterave pour assurer la compétitivité française. Une demande vue d'un mauvais oeil par Dominique Ducroquet, président de la Confédération générale des planteurs (CGB).