Le procureur de la République Michel Bometon a requis vendredi devant le tribunal correctionnel de Toulouse une peine de 180 jours-amende à cent euros par jour pour les faucheurs d'OGM récidivistes, parmi lesquels José Bové, lors du procès de 41 faucheurs volontaires poursuivis pour destruction de maïs transgénique en 2006 dans la Haute-Garonne.
Des peines de un à deux mois de prison avec sursis ont été demandées pour les autres prévenus poursuivis pour destruction de biens pour avoir arraché plusieurs hectares de maïs transgénique Mon 810, en juillet 2006, à Ox et à Daux (Haute-Garonne).
Ces réquisitions interviennent au lendemain de la relaxe de 58 militants anti-OGM jugés en correctionnelle à Chartres pour le fauchage d'une parcelle de maïs transgénique le 18 août 2007 à Poinville (Eure-et-Loir), une décision contre laquelle le parquet a annoncé vendredi qu'il allait interjeter appel.
Après avoir regretté que «le débat se soit transformé en guerre de religion», le procureur a déclaré aux 41 militants anti-OGM: «Ce ne sont pas vos idées, mais vos actes qui font de vous des prévenus.» Il a rejeté le principe d'«état de nécessité» mis en avant pour justifier les fauchages.
«C'est un réquisitoire modéré mais pathétique et tourné vers le passé», a pour sa part indiqué Me François Roux, l'avocat des faucheurs volontaires, qui a l'intention de demander la relaxe pour ses clients.
«L'état de nécessité, nous le plaidons depuis des années. Trois tribunaux ont déjà dit: ''Vous avez raison.'. Ici, ils sont en retard d'un combat», a-t-il souligné avant de plaider.