La DGCCRF (direction générale de la répression des fraudes) a publié lundi les résultats du contrôle de lots de semences vis-à-vis de la contamination en OGM. L'enquête a été réalisée sur 86 lots de semences : 55 lots de maïs (64 %), 27 lots de colza (31,4 %) et 4 lots de soja.
« Sur ces 86 lots, 78 lots avaient été produits en France et 8 lots provenaient de pays ciblés (Amérique du Nord et du Sud, Europe de l'Est), soit que la culture de variétés OGM y est autorisée, soit que les contrôles passés ont établi des contaminations sur des lots en provenance de ces pays », chiffre la DGCCRF.
Il en ressort que 5 lots ont été contaminés. « Des variétés OGM non autorisées pour l'agriculture dans l'UE ont été détectées dans deux lots de semences de maïs. « Les teneurs de ces contaminations sont inférieures à 0,1 %, mais la France n'admet pas de seuil de tolérance pour de telles contaminations qualifiées de « présence fortuite », précise la DGCCRF. Ces deux prélèvements proviennent de lots de semences mis sur le marché par une société qui conditionne également des lots de semences OGM destinés à l'Espagne. Il s'agit d'un lot de semences de maïs conventionnel contaminé par la variété OGM TC 1507, et d'un lot de semences de maïs OGM de la variété MON 810 (produit aux États-Unis et conditionné en France pour mise en culture en Espagne où cette variété OGM est autorisée) contaminé par deux variétés OGM non autorisées à la mise en culture dans l'UE (MON 88017 et DAS 59122). Les lots ou parties de lots contaminés ont été entièrement détruits sur demande de l'Administration.
L'analyse en laboratoire a aussi mis en évidence la présence d'un OGM dans un lot de semences de colza conventionnel, dont l'identité variétale n'a pu être établie.
Par ailleurs, une organisation non gouvernementale a attiré l'attention de l'Administration sur deux lots de semences de maïs importés de l'Espagne à destination du marché français. L'enquête menée par la DGCCRF a permis d'établir la présence d'OGM interdits à la culture en Europe, dont le TC 1507. Les lots identifiés ont été retirés du marché et, dans les cas où les semences avaient été semées, les parcelles ont été détruites en lien avec les services du ministère de l'Agriculture. Le semencier a indemnisé les agriculteurs lésés.