La décision de suspendre la culture du maïs génétiquement modifié Mon 810 «entraîne la France dans une situation schizophrène prise sous la pression d’échéances électorales à court terme», a affirmé Coop de France, mardi dans un communiqué.
«Les consommateurs du monde entier s’alimentent, directement ou indirectement, à partir de plantes OGM qui apportent dès à présent leur contribution positive en matière de quantité, de qualité et de prix des produits, tant dans l’offre végétale qu’animale», expliquent les coopératives.
«En France, il s’agira désormais d’interdire la production tout en autorisant la consommation, de séparer les réflexions environnementales des développements économiques, d’isoler la recherche des réalités du terrain sur des fondements irrationnels… bref de régresser en s’abritant derrière une image de progrès dont notre pays porterait seul l’illumination. Le sentiment de gâchis est fort, la responsabilité politique entière», poursuivent-elles.
Coop de France «réaffirme que seule l’innovation, mise en application, permettra de relever les défis de l’alimentation, de l’environnement et des attentes de la société».
«Il revient aux pouvoirs publics de mobiliser une politique de la recherche qui éclaircirait l’avenir des biotechnologies végétales et qui valoriserait les travaux de la communauté scientifique», conclut l'organisation.