L'Union des apiculteurs d'Anjou, qui fédère des professionnels de l'apiculture dans le Maine-et-Loire, a réclamé mercredi la destruction des premières semences de maïs transgénique récoltées dans le département après la découverte de «traces» dans du pollen.
La présence de «traces» de maïs Monsanto 810 a été détectée dans du pollen récolté à proximité d'une parcelle d'essai mené par la coopérative Terrena, à Charcé-Saint-Ellier (Maine-et-Loire), ont indiqué des responsables du syndicat au cours d'une conférence de presse mercredi 5 septembre.
Ils réclament la destruction des premières semences de maïs transgénique récoltées dans le département.
«Les analyses ont été effectuées par un laboratoire nantais sur du pollen issu de ruchers installés à 40 et 300 mètres de la parcelle, alors que Terrena nous avait affirmé que toutes les précautions avaient été prises pour éviter les disséminations», a expliqué Denis Benoît, l'un de ces responsables.
«On ne connaît pas l'impact des gènes insecticides sur les larves ou les abeilles. Que des tests très précis soient faits! Nous ne voulons pas que nos abeilles deviennent des vecteurs de pollution», a ajouté Thomas Frelon, le président du syndicat.
La direction de Terrena a fait savoir mercredi qu'elle avait accepté la consignation des semences récoltées et l'accès au lieu de leur stockage au collectif «l'Interrégionale sans OGM», à la suite d'une manifestation de ce dernier devant son siège mardi soir à Ancenis (Loire-Atlantique).
«Nous rediscuterons après le Grenelle de l'environnement du devenir des semences», a annoncé Christophe Courrossé, responsable de la communication de la coopérative.
Vingt-huit hectares de maïs OGM ont été semés pour la première fois cette année dans le Maine-et-Loire, dont trois quarts à l'initiative de Terrena.