Monsanto France annonce mardi dans un communiqué qu'il a déposé plainte contre les auteurs présumés de la destruction d'une parcelle de maïs transgénique qui a eu lieu samedi matin à Poinville (Eure-et-Loir).
«Au-delà du préjudice moral pour les employés qui travaillaient sur ces essais et du retard que ce nouvel acte de violence aveugle fait prendre à la recherche française en biotechnologies végétales, le dommage économique pour Monsanto est estimé à 50.000 euros», précise la firme.
Le groupe agrochimique rappelle que «loin de constituer un quelconque risque environnemental, les essais biotechnologiques menés dans le respect de la loi permettent justement d'évaluer la sécurité et l'efficacité des plantes concernées».
En parallèle, et toujours concernant la destruction de cette parcelle de maïs OGM, les professionnels des semences et de la protection des plantes ont exprimé «une nouvelle fois, avec force, leur exaspération et leur consternation»
«Détruire les essais, c'est détruire la recherche sur les biotechnologies végétales en France», a expliqué dans un communiqué paru mardi, Philippe Gracien, porte-parole des professionnels des semences et de la protection des plantes.
L'UIPP, le Gnis, l'Oleosem et la Seproma exhortent le gouvernement à «condamner fermement les auteurs de cet acte de vandalisme mais aussi à poursuivre tous ceux qui incitent de manière totalement irresponsable aux destructions de parcelles».
Samedi dernier, alors qu'il participait à la célébration du 20e anniversaire de la Confédération paysanne, José Bové avait appelé de nouveau les militants anti-OGM «à détruire les parcelles d'essais et toutes les parcelles de semences qui ont été mises en place par des multinationales».