La Hongroise Diana Banati, reconduite à la présidence du conseil d'administration de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), chargée des avis scientifiques sur les OGM, a estimé lundi « ridicule » de penser qu'elle serait « la principale lobbyiste pro-OGM en Europe ».
Le conseil d'administration de l'Efsa avait annoncé vendredi avoir réélu à sa présidence Mme Banati, soupçonnée de conflit d'intérêts par le Groupe des Verts au Parlement Européen.
« Mme Diana Banati a démissionné de toutes les activités qui pouvaient représenter un possible conflit d'intérêts avec ses fonctions à l'Efsa », avait précisé l'agence dans une communication publiée sur son site internet.
Dans un entretien au quotidien français La Tribune, Mme Banati précise avoir démissionné de l'International Life Science Institute (Ilsi), une organisation regroupant la plupart des groupes agrochimiques actifs dans les OGM, « à cause d'une surcharge de travail ».
« Il n'y a pas eu d'accord au conseil d'administration de l'Efsa pour qualifier cette situation de conflit d'intérêts », affirme-t-elle. « Nous avons cependant convenu de définir des règles strictes, avec des critères clairs, sur nos déclarations d'intérêts », reconnaît-elle.
En réponse aux accusations de conflit d'intérêts du député européen français José Bové (Groupe des Verts), elle indique : « C'est ridicule de dire que l'Efsa autorise les OGM et que sa présidente est la principale lobbyiste pro-OGM en Europe ! »
L'Efsa a été créée en janvier 2002. Basée à Parme, en Italie, l'autorité est chargée de donner des avis scientifiques à la Commission européenne sur tous les dossiers touchant à la chaîne alimentaire et, à ce titre, elle est consultée sur les organismes génétiquement modifiés.
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