Les surfaces mondiales de cultures d'OGM ont progressé de 10 % en 2010 comparé à l'année précédente, selon les chiffres de l'Isaaa (organisation internationale de promotion des biotechnologies végétales), parus mardi. C'est la deuxième plus forte progression en quinze ans.
Au total, ce sont près de 148 millions d'hectares qui ont été cultivés avec des OGM, dont 66,8 Mha aux Etats-Unis, pays qui possède la plus grande surface plantée, et 25,4 Mha au Brésil, pays qui a la plus forte progression (19 %). 15,4 millions d'agriculteurs de 29 pays ont semé des OGM.
« C'est la technologie agricole adoptée le plus rapidement dans l'histoire de l'agriculture moderne », souligne James Clive, président de l'Isaaa.
Près de la moitié (48 %) des surfaces plantées avec des OGM se trouvent dans des pays en développement. Ces derniers devraient dépasser les pays industrialisés en 2015, selon l'Isaaa.
Le nombre d'hectares cumulés depuis quinze ans dépasse, quant à lui, le milliard d'hectares.
Dans un communiqué paru mardi, pour le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants), le choix des agriculteurs cultivant des OGM « s'inscrit dans une volonté visant à satisfaire à la fois la demande alimentaire actuelle et à venir et à tenir compte des enjeux environnementaux ». Le syndicat des semenciers regrette ainsi que « à l'heure où le défi mondial des années à venir est de produire plus, mieux, avec moins de ressources, l'Europe hésite toujours sur la question des OGM ».
« Cette situation pénalise les agriculteurs européens et français qui ne peuvent avoir accès à la totalité des solutions offertes aux autres agriculteurs du monde. Les OGM font partie de ces solutions. Il est urgent de leur donner le choix de pouvoir les utiliser », déclare Philippe Gracien, directeur du Gnis.