La CNDSF (Coordination nationale pour la défense des semences fermières) a décidé de répliquer à la suite des récentes déclarations d’Oléosem (Association des industries des semences de plantes oléagineuses). Selon l'organisation, les propos tenus «démontrent encore que les intentions de cette filière sont bien de mettre fin à la semence de ferme trop compétitive à leur goût».
Lors de sa dernière assemblée générale qui a eu lieu mercredi 20 juin, Oléosem a déclaré qu’une «menace de plus en plus forte concernant le devenir de la recherche pourrait se faire sentir sur le renouvellement variétal d’ici dix ans». A l’origine de cette inquiétude: «la confiscation d’un tiers du marché en colza par les semences de ferme.» La filière déplore également la trop lente progression des ventes de semences hybrides qui est l’une des armes pour lutter.
La CNDSF estime que c’est à la société de financer la recherche car les agriculteurs ne peuvent accepter de la payer seuls alors que leurs revenus et leur nombre ne cessent de diminuer.
Elle explique d’autre part que la principale raison de cette progression est d’abord économique puisque l’agriculteur gagne au minimum 15 €/ha en coût de semence en faisant appel à un trieur à façon et en bénéficiant d’une protection des graines adaptées à son contexte. Cette pratique permet donc aux agriculteurs de semer une forte proportion du colza sans traiter leur semence et sans que le résultat en soit affecté. «L’utilisation de produits phytosanitaires est donc diminuée», ajoute la structure.