Les pays membres de l'OMC sont profondément divisés sur la protection des appellations d'origine telles que «parmesan» ou «roquefort», au point même de ne pouvoir décider si ce thème doit ou non faire partie de leur négociation finale sur l'avenir du commerce mondial, comme le souhaite par exemple la France.
Michel Barnier a même offert au commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, qui négocie au nom des Européens, un panier de pique-nique rempli de produits d'appellation, afin de lui rappeler leurs exigences.
Une centaine de membres de l'OMC, parmi lesquels l'UE et l'Inde, voudraient étendre à d'autres spécialités régionales un système de protection des indications géographiques qui existe déjà pour les vins et spiritueux.
Ils souhaitent que ces questions soient incluses dans les négociations qui se tiennent cette semaine à Genève.
Officiellement, seul l'établissement d'un registre multilatéral des indications géographiques pour les vins et les spiritueux fait partie de la négociation.
Mais le reste des 153 pays membres de l'OMC, notamment les Etats-Unis, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Argentine ou le Canada, ne veulent pas en entendre parler.
Malgré les oppositions, la question de la propriété intellectuelle reste ouverte. Le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, vient de confier au ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Gahr Støre, la mission de coordonner la discussion sur ces questions, avec la possibilité d'avancer d'ici à la fin des négociations de Genève.