L'essentiel de ce que les pays africains demandaient aux négociations de Doha pour la libéralisation des échanges est « acquis » mais il reste à régler le problème du coton, a déclaré le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, à Dakar, vendredi.
« Des choses essentielles pour les pays africains ont été déjà agréées et seront mises en œuvre » si un accord global est conclu, a affirmé Pascal Lamy au cours d'un point de presse dans la capitale sénégalaise. « De ce point de vue, l'essentiel de ce qu'ils demandaient est maintenant sur la table et acquis », a-t-il ajouté.
Selon le directeur général de l'OMC, ces avancées obtenues par les pays africains sont relatives à des points liés notamment à l'accès aux marchés, à la réduction des droits de douane et à la suppression des subventions agricoles.
« Le principal sujet qui n'est pas encore réglé, ce sont les subventions américaines et européennes au coton dont le groupe africain a fait un sujet » de première importance, parce que ce produit est primordial pour des pays africains tels que le Tchad, le Burkina Faso, le Niger et le Sénégal, a déclaré Pascal Lamy.
Le directeur général de l'OMC se trouvait vendredi à Dakar pour le lancement de la « chaire de l'OMC » de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), première université publique du Sénégal, où seront dispensés des enseignements concernant le commerce international.
Le cycle de Doha, qui doit conduire à une plus grande libéralisation du commerce international en réduisant les droits de douane sur des milliers de produits dans le monde, a été lancé au Qatar en 2001. Les réunions organisées pour conclure les négociations ont échoué à plusieurs reprises.