Le gouvernement français «ne laissera pas les négociations au sein de l'OMC se déployer contre notre agriculture», a affirmé mardi le Premier ministre, François Fillon, lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale.
Dans les autres domaines des négociations commerciales, qui portent aussi sur les échanges de produits industriels ou de services, il a réclamé la «réciprocité» de la part des grands pays émergents, qui souhaitent préserver leurs industries en plein essor.
«Pour nos entreprises industrielles et de services, nous exigeons la réciprocité», a insisté le Premier ministre français.
Il a également indiqué que la défense de l'agriculture serait une des priorités de la présidence française de l'Union européenne au second semestre de 2008, alors que Bruxelles a prévu un ''bilan de santé'' de la Pac à cette période.
François Fillon a également confirmé que «le débat sur la TVA sociale aura lieu».
La FNSEA a «tenu à saluer l’intégration de l’agriculture dans le schéma volontariste de la politique du gouvernement», mardi dans un communiqué.
«Que ce soit sur l’OMC, l’environnement, l’Europe, le réchauffement climatique, la ruralité, nous ne pouvons qu’être d’accord sur les objectifs du Premier ministre et sur ses références au secteur agricole», affirme le syndicat.
«Au-delà des mots forts et réconfortants, la FNSEA reste attachée aux actes et continuera d’être vigilante quant à l’application de ces principes essentiels», poursuit-elle.
«Nous souhaitons que l’agriculture serve d’exemple. C’est pourquoi nous réaffirmons notre attachement à la TVA sociale et continuons à penser que l’agriculture peut servir d’expérimentation», souligne également la FNSEA.