De «réels progrès» ont été enregistrés dans les négociations à l'OMC, en particulier sur la question centrale des aides agricoles, a estimé mercredi la représentante américaine au Commerce, Susan Schwab, à Paris lors du sommet annuel de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
«Nous avons réalisé davantage de progrès dans le domaine agricole qu'en matière d'accès au marché non agricole», à savoir l'industrie et les services, a-t-elle ajouté, se félicitant d'un «bon état d'esprit» global.
Mais malgré les avancées, la représentante américaine a prévenu qu'il n'y avait «pas de garantie» de succès.
La délégation japonaise venue à la réunion de Paris a aussi fait état de «progrès». Le ministre du Commerce de l'Inde, Kamal Nath, a quant à lui affirmé que les négociations à l'OMC «font des pas en avant, pas des bonds». Il s'est dit «optimiste», sans plus de détail.
Alors que son pays est accusé de fermer ses frontières aux produits agricoles étrangers, il a estimé que l'Inde «ne bloque pas les négociations du tout» qui doivent aboutir à «une vraie suppression des distorsions de marché». Les signaux en provenance des Etats-Unis sont «positifs» mais les déclarations d'intention doivent maintenant se traduire en propositions «chiffrées», a-t-il ajouté.
Au vu du calendrier qu'ils se sont fixés, les négociateurs n'ont plus que quelques semaines pour conclure un accord au moins dans les grandes lignes.
«Les négociations ne sont pas bloquées, elles avancent», a lancé mardi le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, tout en reconnaissant que cette progression ne se faisait «peut-être pas au rythme de ce que nous souhaiterions tous».
«Nous avons des négociateurs qui commencent à nous présenter des préengagements», a-t-il expliqué. «Il reste simplement à faire les derniers pas, c'est-à-dire à travailler aussi studieusement et sérieusement que possible sur les brouillons d'accord apparus sur la table depuis la semaine dernière.»
Jeudi et vendredi, les quatre principaux acteurs des tractations (Etats-Unis, Union européenne, Inde et Brésil) doivent se retrouver à Bruxelles.