Le commissaire européen au Commerce «a dit avoir fait le choix de la poursuite des pourparlers» à l'OMC «sans attendre 2009 et la fin de la campagne électorale américaine», selon un communiqué du Parlement européen. Peter Mandelson est intervenu lundi devant les eurodéputés de la commission du commerce international.
«L'accord esquissé en juillet dernier est toujours sur la table», a-t-il fait valoir, qualifiant de «préaccord» les discussions qui ont échoué sur le mécanisme de sauvegarde spécial pour les agriculteurs des pays en développement.
«Personne n'est prêt à abandonner ces discussions», même si des sujets comme le statut spécial de la Chine ou le coton sont loin d'être réglés, a-t-il affirmé. «Nous devons reprendre les choses là où nous les avons laissées», a-t-il souligné.
«Est-il possible d'introduire des exigences plus strictes dans la perspective de Copenhague?», s'est interrogée l'eurodéputée britannique Caroline Lucas (Verts) en référence à la conférence internationale de 2009 qui doit tenter de trouver un accord pour la réduction du CO2 après 2012.
«Peter Mandelson a estimé que des progrès avaient été réalisés avec la libéralisation du commerce des services environnementaux, qui permet notamment d'importer du bioéthanol du Brésil», selon le communiqué du Parlement européen.
Dans une déclaration faite mardi devant la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), le directeur général de l’OMC, Pascal Lamy, a affirmé que «en fonction des progrès réalisés par les négociateurs, je suis prêt à demander aux ministres de venir à Genève pour tenter de boucler les questions restées en suspens».
«Les raisons pour lesquelles nous devons conclure» le cycle de Doha «deviennent chaque jour plus pressantes à mesure que les perspectives économiques et financières continuent à se dégrader», a-t-il ajouté.