La production ovine des 25 Etats membres de l'Union européenne pourrait diminuer de 2,6%, en nombre de têtes, cette année par rapport à 2006, selon les chiffres publiés par le Service statistiques du ministère de l'Agriculture (Scees). «La plupart des pays européens envisagent une baisse», «notamment les plus gros producteurs», signale-t-il.
Ce recul est prévu à 2% en Espagne et à 3,5% au Royaume-Uni. La France et l’Irlande anticipent des baisses encore plus importantes, de respectivement 4,6% et 7,2%.
«Avec une consommation stable, les importations, qui proviennent à 80% de Nouvelle-Zélande, devraient être en augmentation», en déduit le Scees.
La production européenne avait déjà légèrement (-0,3%) diminué en 2006 par rapport à 2005 (-1,7% en France).
Le cheptel ovin de l'UE a été estimé à la fin de 2006 à 86,3 millions de têtes, en baisse de 1% sur un an.
Selon le Scees, cette évolution peut s'expliquer par le découplage total des aides dans certains pays comme au Royaume-Uni (23,4 millions de têtes, -1,1%) ou en Irlande (3,9 millions, -8,5%) ou par les problèmes de fièvre catarrhale comme en Espagne (22,1 millions, -1,9%).
En France, l'effectif a diminué de 3%, à près de 8,5 millions de têtes. En revanche, l’Italie (8,2 millions, +3,4%) et la Grèce (près de 9 millions, +2,6%) voient leur troupeau s’élargir, notamment en production allaitante.