Les résultats des élections aux chambres d’agriculture de janvier 2007 sont « le signe d’une attente à l’égard de tous les responsables économiques et politiques, pour dresser des perspectives pour l’agriculture française et faciliter son développement ». C’est ce qu’écrit Luc Guyau, président de l’APCA (Assemblée permanente des chambres d’agriculture), le 12 avril, dans un courrier adressé aux candidats à la présidentielle.
«Dès sa prise de fonction, le président de la République se retrouvera au plein cœur de la négociation à l’OMC (…). Il ne faut pas se tromper: cette négociation, selon son issue, dessinera le contenu de la future politique agricole commune et plus largement notre modèle économique en Europe», prévient le président de l’APCA.
Dans ce contexte, Luc Guyau dresse la liste des chantiers qui lui paraissent prioritaires: la promotion du modèle agricole européen, les deux réformes dans les secteurs de la viticulture et des fruits et légumes, la reconquête du pouvoir économique par les agriculteurs et le statut des entreprises agricoles.
«L’agenda est serré: les échéances sont connues. Dès cette année, le futur gouvernement sera donc confronté à ces questions essentielles qui mettent en jeu nos activités, dans toutes leurs dimensions économique, territoriale, sociétale, poursuit-il. Ces défis ne pourront, pour nous, être relevés que dans le cadre du maintien d’un ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales dont les relations avec l’Ecologie et l’Economie devront être très étroites.»
Luc Guyau conclut en indiquant que «la nouvelle équipe des chambres d’agriculture souhaite, à la place qui est la sienne, contribuer à ces chantiers. Pour cela, nous allons amplifier ses travaux dans trois directions: la prospective, la qualité des produits agricoles et des services rendus par les chambres d’agriculture, la communication. Le futur président de la République pourra compter sur notre concours actif, afin de faire valoir l’intérêt général agricole, qui rejoint l’intérêt du pays.»