La Fédération nationale ovine (FNO) lance un message progressiste et assure que la filière s'ouvre à de nouvelles perspectives.
La filière ovine est en meilleure santé, et l'ambiance s'en est ressentie lors du congrès de la FNO, réuni à Bischoffsheim (Alsace) les 29 et 30 avril 2015. Dopée par un prix de l'agneau bien orienté, des installations qui redémarrent et une nouvelle Pac plutôt favorable aux moutonniers, elle promet d'évoluer encore vers un avenir riche en perspectives.
« Nous lançons un nouveau projet, Inn'Ovins, basé sur l'innovation et la recherche, explique Serge Prévereau, le président de la FNO. Car nous devons gagner encore en technicité. Par exemple, les chiffres de la productivité ne sont pas bons. Il reste des éleveurs qui n'arrivent pas à obtenir les 0,4 agneau par brebis et par an nécessaires à l'obtention de la Pac. »
S'agissant de la Pac, la filière se félicite de l'enveloppe de 125 millions d'euros destinée à l'élevage ovin. Mais la FNO souligne que la mise en place de la nouvelle Pac paraît compliquée. « Des incertitudes persistent, mais il faut avancer », poursuit Serge Prévereau. S'adressant au ministre de l'Agriculture, présent au congrès, il demande « plus de souplesse et de pédagogie. Aidez-nous à faire passer la pilule des contrôles ! » Stéphane Le Foll promet de trouver un dispositif de contrôle plus pédagogique d'ici à la fin de mai.
Le loup, toujours sur le devant de la scène
Les dents grincent encore lorsque le thème de la prédation est abordé. « C'est invraisemblable de voir 15 millions d'euros dépensés pour la protection d'une espèce qui n'est plus en voie d'extinction », dénonce Serge Prévereau.
Le ministre se défend, rappelant que des progrès ont été faits, en particulier sur la loi d'avenir. « On a avancé, peut-être pas assez vite, mais déjà en trois ans les choses ont bougé », dit-il avant d'assurer qu'il « faut venir en aide aux éleveurs qui souffrent de cette situation. Le loup est toujours dans la convention de Berne. Or son statut n'est plus le même qu'il y a 40 ans. »