Nourrir la planète : tel est le fil rouge de l'Exposition universelle de Milan, qui ouvre ses portes le vendredi 1er mai.
Sept mois après le coup d'envoi des travaux, le 29 septembre en présence de Stéphane le Foll, le pavillon français de l'exposition universelle de Milan (Italie) est presque prêt ! Alain Berger, le commissaire général, est confiant – « nous sommes prêts, je vous le confirme » – alors que la boulangerie est encore en construction et que les nacelles s'activent à accrocher le décor en hauteur.
Le pavillon, avec une architecture savante en bois, est une « prouesse architecturale et technique », selon Alain Berger. En bois d'épicéa et de mélèze du Jura, la charpente de 1.000 tonnes, constituée de 2.000 pièces de bois, aura coûté près de 15 millions d'euros sur les 23 millions totaux. Dont 4 millions pour le bois lui-même. La construction est démontable et sera vendue après l'exposition. Réalisée par l'entreprise Simmonin du Doubs, à Morteau, la structure est censée représenter le relief inversé d'un paysage.
Après un espace de file d'attente dans un jardin présentant 60 espèces cultivées, le visiteur entre dans le pavillon en bois. Quand on lève la tête, on aperçoit quelque 300 alvéoles dans lesquelles sont suspendus des produits alimentaires français.
Ballet de bétonneuses...
Le message que veut transmettre le pavillon français tient dans les quatre axes du défi alimentaire : innovation et recherche, durabilité, coopération internationale, sécurité alimentaire. Même si ces notions semblent peu explicites pour le visiteur au premier coup d'œil.
Le pavillon français, situé à proximité de l'italien, jouxte celui du Vatican et d'Israël.
Deux jours avant l'inauguration en grande pompe de l'expo universelle, le 1er mai, le ballet des camions et des travailleurs est pour le moins inquiétant. Les abords du site sont loin d'être prêts. Les bétonneuses s'activent. La signalétique est minimale et confuse. Le parking est déjà plein alors que l'exposition n'a pas encore ouvert. Des manifestations sont organisées ce jeudi, qui devraient s'intensifier vendredi, menaçant de bloquer les accès au site, ce qui risque de compliquer encore l'ouverture.