La Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) fait savoir mercredi dans un communiqué qu'elle est « atterrée devant la persistance de la Commission européenne à vouloir déstabiliser un secteur très organisé et qui ne pose aucun problème ».
Elle regrette que « depuis les fuites apparues à la fin d'août et au début de septembre 2011 annonçant la fin des quotas pour le sucre, aucune remarque des producteurs n'a été prise en compte. Pire, la proposition initiale qui a fuité a été dégradée, en supprimant entre autres la reconduction du règlement sur le sucre pour une campagne en 2015-2016. Une véritable provocation lancée à une filière organisée et qui remplit toutes ses obligations à l'OMC ».
« En supprimant les quotas et le prix minimal garanti de la betterave, la Commission européenne s'attaque aux producteurs, s'insurge la CGB. Le mot d'ordre serait-il de désorganiser une filière qui se distingue de par la qualité de son organisation ? Serait-il d'affaiblir un secteur qui a la prétention à terme de gagner encore en compétitivité pour revenir sur le marché mondial ? »
« Je suis scandalisé devant un tel aveuglement et une telle surdité de la Commission de Bruxelles qui fait fi de tout avis et poursuit son chemin pavé d'idéologisme et de naïveté vis-à-vis des enjeux économiques internationaux, fait savoir Eric Lainé, président de la CGB. Les intérêts vitaux de toute une filière industrielle – usines, emplois, revenus – sont en jeu, s'agissant en plus d'une filière qui n'a jamais déméritée. Pourquoi casser quelque chose qui marche ? J'en appelle solennellement à tous nos responsables politiques à Paris et à Bruxelles pour contrer cette proposition et reconduire jusqu'en 2020 la réglementation actuelle. »
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