AgroParisTech a « tenté » d'organiser, le 16 octobre 2012, un débat sur le fond de la réforme de la Pac 2014-2020 avec Xavier Beulin, président de la FNSEA, et Eric Allain, directeur général des politiques agricole et agroalimentaire au ministère de l'Agriculture. Mais, quel que soit le sujet abordé, l'incertitude budgétaire a parasité les discussions.
La redistribution des enveloppes financières entre Etats membres, la convergence des aides entre agriculteurs d'un même pays et leur verdissement ne seront pas acceptables aux niveaux proposés par la Commission, ont prédit en substance les deux intervenants.
L'incertitude budgétaire biaise aussi les négociations européennes, formelles et informelles, qui battent leur plein. Chacun discute et essaie de faire adapter les mesures de la réforme de Dacian Ciolos, en espérant que le budget octroyé à l'agriculture pour 2014-2020 sera maintenu à son niveau de 2013 (hypothèse retenue par le commissaire européen pour ses propositions).
Pour la première fois dans l'histoire de la Pac, le fond de la réforme et le budget global de l'UE sont discutés en même temps.
Les Etats membres tardent à trouver un accord sur le budget pour la période 2014-2020. En cause notamment, la crise économique que traverse l'Europe, utilisée par les 27 pour justifier leurs velléités à limiter les dépenses de l'UE. Si les chefs d'Etat et de gouvernement devaient s'accorder sur un budget en baisse – peut-être les 22 et 23 novembre à l'occasion d'un Conseil extraordinaire –, la réforme de la Pac de Dacian Ciolos pourrait être détricotée et les priorités redéfinies.