Concernant l'évolution de la Pac après 2013, «la France doit reprendre l'initiative à Bruxelles en position offensive et non défensive», a expliqué vendredi soir, Xavier Beulin, premier vice-président de la FNSEA, à l'occasion du 51e congrès de l'Afja (Association française des journalistes agricoles) à Nantes.
A Bruxelles, «la question est moins d'ordre budgétaire que sur le contenu de la Pac entre les pays qui ont une vision de production et ceux qui s'intéressent davantage au développement rural». Pour faire avancer ses positions, la France devra «trouver des alliances à géométrie variable», a expliqué Xavier Beulin. Il a en outre indiqué que la Commission européenne s'oriente vers un découplage total des aides.
Pour le premier vice-président de la FNSEA, il faut dès à présent se poser la question des outils de gestion et de régulation des marchés. «Comment retrouver des outils qui sur le plan macroéconomique permettent une régulation et au niveau du producteur procurent une certaine sécurité», a interrogé Xavier Beulin, évoquant par exemple les dispositifs d'assurance pour les grandes cultures.
Le responsable syndical estime également qu'au niveau des filières, il faudra mettre en place une véritable organisation économique afin d'obtenir «un rapport de force équitable», notamment vis-à-vis de la grande distribution.
Concernant l'OMC, Xavier Beulin estime que s'il n'y a pas de véritable avancée d'ici au 15 août, «on repartira pour un cycle d'au moins trois ans». Il craint néanmoins la signature d'accords bilatéraux qui pourraient être préjudiciables à l'agriculture.