La Fédération générale agroalimentaire (FGA-CFDT) est signataire de l'accord multibranches relatif aux engagements de la transformation agroalimentaire dans le cadre du Pacte de responsabilité, indique le syndicat de salariés dans un communiqué du 23 octobre. « Avec cet accord, les branches de ce secteur disposent d'un levier pour mobiliser chaque entreprise au service du développement de l'emploi et du développement des compétences pour des produits de qualité. »
« Avec cet accord et celui signé en production agricole en avril, l'essentiel des conventions collectives de la transformation et l'agriculture est désormais couvert par des engagements dans le cadre du pacte de responsabilité. Il est à déplorer que quelques branches de la transformation alimentaire n'aient pas voulu rejoindre cet accord et qu'aucune branche des services à l'agriculture ne soit couverte par un accord. La FGA-CFDT demande d'ailleurs au gouvernement de prendre ses responsabilités vis-à-vis de ces branches. »
« La FGA-CFDT se félicite que le nouvel accord de la transformation agroalimentaire comporte :
1) Des objectifs de recrutement en CDI pour les jeunes et les séniors.
Le recours aux CDI est privilégié avec 5.000 CDI supplémentaires en 2015 et en 2017. Les contrats de génération sont revus à la hausse pour les jeunes (+7.500 CDI par an en 2015 et en 2016, soit un total de 17.550 annuel) mais aussi pour les seniors (+400 CDI par an en 2015 et 2015, soit un total de 1.900 annuel). Pour la première fois, un travail paritaire sera engagé sur l'emploi saisonnier en vue de pérenniser l'emploi.
2/ Des engagements pour le développement de l'alternance.
Les objectifs antérieurs du contrat de filière en apprentissage et en contrats de professionnalisation sont majorés de 20.000 contrats sur la période restant à couvrir. Afin d'améliorer le suivi des alternants, des indicateurs de suivi sont prévus dans l'observatoire des métiers, de même qu'un dispositif de POA (préparation opérationnelle à l'alternance).
3/ Des objectifs de formation.
Les objectifs du contrat de filière en matière de formation sont réaffirmés, notamment en matière d'acquisition du socle de compétence et de promotion des CQP transversaux. Le bilan de l'accord FPC du 30 octobre sera avancé (première réunion programmée le 28 octobre). Pour la FGA, cela devra déboucher sur une négociation permettant d'augmenter la mutualisation des fonds de la formation professionnelle et d'élargir les priorités. En effet, le niveau actuel de mutualisation ne permet ni d'atteindre les objectifs de formation ni de répondre aux besoins de formation des salariés. Pour la FGA-CFDT, la contribution mutualisée doit être augmentée, au-delà de 0,03 %, si l'on veut améliorer l'accès des salariés aux formations d'acquisition du socle de compétences ainsi qu'à des CQP reconnus au sein de la filière alimentaire.
4/ Un dialogue social de qualité reconnu comme facteur de compétitivité.
5/ Un agenda social comportant une fusion des observatoires de l'emploi, la mise en place d'une CPNEFP (Commission paritaire nationale de l'emploi et de la formation professionnelle) interbranche de plein exercice pour coordonner les 28 CPNEFP de branche et un débat sur la qualité de vie au travail. La FGA-CFDT, qui se félicite de voir les partenaires sociaux faire vivre un dialogue social constructif permettant de s'engager et d'avancer, appelle à la mobilisation de tous les acteurs concernés pour que les engagements pris soient tenus », conclut le communiqué.