« L'Etat pourrait imposer jusqu'à 2.500 suppressions d'emplois à la MSA », souligne la Fédération générale agroalimentaire (FGA-CFDT) dans un communiqué du 19 octobre.
« Participation au plan de soutien à l'élevage, prévention des maladies professionnelles, revalorisation des retraites, accompagnement des salariés et des exploitants agricoles... Les missions de la MSA s'étoffent chaque année dans une logique de guichet unique. On pourrait s'en réjouir si les moyens étaient en adéquation, mais les tutelles de la MSA ont décidé que le deuxième régime de protection sociale de France les assumerait à moindre frais », écrit la FGA-CFDT.
« Dans le cadre de la Convention d'objectifs et de gestion (COG) pour 2016-2020, l'Etat pourrait imposer jusqu'à 2.500 suppressions d'emplois à la MSA (extrait de la conférence de presse de la CCMSA du 13 octobre). Sans contester l'obligation d'une bonne gestion, la FGA-CFDT considère que la réduction des effectifs de la MSA a atteint ses limites. La précédente convention d'objectifs avait déjà entrainé la perte de 1.450 postes entre 2011 et 2015, soit près de 9 % de ses effectifs. »
« La FGA-CFDT estime que les deux dernières COG confortent certes l'institution vis-à-vis des tutelles, mais la baisse drastique des effectifs, les moindres augmentations salariales vont de pair avec une dégradation des conditions de travail, du service à l'adhérent et une hausse des incivilités. »
Restrictions budgétaires cinq ans encore
« La FGA-CFDT estime que la MSA doit pouvoir assurer sa mission de base, le développement de son animation des territoires, un service de qualité partout. Pour cela, il est nécessaire de maintenir des moyens humains et financiers pour aider les populations en difficulté. Elle s'inquiète de voir les 35 caisses MSA encore soumises à des restrictions budgétaires pour les cinq ans qui viennent. »
« Syndicat majoritaire (41% des voix au scrutin 2015 pour les assurés agricoles et 47% d'audience chez les salariés des caisses de MSA), la FGA-CFDT est toujours à la recherche de cet équilibre exigeant entre les intérêts des ressortissants agricoles et ceux des salariés des 39 organismes MSA. »
« Elle a rencontré la conseillère sociale du ministre de l'Agriculture et lui a réaffirmé ses positions sur l'animation des territoires, le développement des budgets d'action sanitaire et sociale, la branche famille, l'assurance maladie, la santé sécurité au travail, le compte pénibilité, la retraite et la dépendance. »
« Elle veut débattre d'un vrai projet social avec toutes les parties. Elle doit rencontrer à ce sujet, le 30 octobre prochain, l'équipe d'inspecteurs de l'IGAS (Inspection générale des affaires sociales), qui évalue la COG 2010-2015, tandis que ses sections syndicales, en lien avec les administrateurs FGA-CFDT des caisses MSA et les syndicats locaux, iront rencontrer des députés, dans les semaines à venir. Charge à eux, ensuite, de prendre en compte les enjeux territoriaux et d'intérêt général pour les ressortissants et salariés du monde agricole... », conclut le communiqué.