Dans un communiqué du 26 octobre 2015, le ministère de l'Agriculture dévoile la nouvelle version du plan Ecophyto.
Le projet a été soumis à la consultation du public du 8 au 29 juin 2015 et a reçu plus de 4.700 contributions de citoyens, agriculteurs, organisations professionnelles agricoles, entreprises de produits phytosanitaires, associations de protection de l'environnement et de défense des consommateurs, collectivités territoriales. La consultation a permis d'enrichir le plan Ecophyto, construit sur la base du rapport remis au Premier ministre le 23 décembre 2014 par Dominique Potier, des remarques des contributeurs sur l'ensemble de ses actions.
Ainsi, ce nouveau plan Ecophyto réaffirme un objectif de diminution du recours aux produits phytosanitaires de 50 % selon une trajectoire en deux temps : une réduction de 25 % d'ici à 2020 reposant sur l'optimisation des systèmes de production et une de 25 % supplémentaires à l'horizon de 2025 qui sera atteinte grâce à des mutations plus profondes. La déclinaison pratique de ce nouveau plan sera d'ailleurs présentée en ouverture du Comité consultatif de gouvernance du 4 novembre prochain.
30 actions en 6 axes
« Ses principes sont : de maîtriser l'ensemble des risques liés aux produits phytosanitaires, d'inscrire le plan au cœur du projet agroécologique pour la France, de réorienter les évolutions au niveau des entreprises agricoles dans une dynamique collective, territorialisée et positive tant pour les producteurs que pour les citoyens », fait savoir le communiqué de presse du ministère.
Pour les atteindre le plan décline 30 actions en 6 axes qui visent notamment à faire évoluer les pratiques et les systèmes agricoles, à la mise en place des certificats d'économie de produits phytopharmaceutiques (CEPP), à amplifier les efforts de recherche, développement et innovation, à réduire les risques et les impacts des produits phytopharmaceutiques sur la santé humaine et sur l'environnement, à supprimer l'utilisation de produits phytopharmaceutiques partout où cela est possible...
« Par ailleurs, les recettes supplémentaires issues de la redevance pour pollutions diffuses cibleront les investissements innovants, dans les exploitations agricoles et les groupement d'intérêt économique et environnemental (GIEE), qui contribuent à diminuer le recours aux produits phytosanitaires », ajoute finalement le communiqué.