Dans le Maine-et-Loire, la Coordination rurale, la Confédération paysanne et l'Apli 49 veulent gérer l'aide au transport.
En juin, le conseil général du Maine-et-Loire a annoncé une enveloppe de 200.000 € pour soutenir le transport de la paille. Il vient d'en fixer les modalités d'attribution. Ce seront 9 €/t pour les commandes groupées et 4 €/t pour les commandes individuelles.
La Coordination rurale, l'Apli et la Confédération paysanne n'ont pas tardé à réagir. Depuis le mois de juin, ces trois organisations demandent au département la possibilité de gérer ces aides. Grâce à leurs réseaux, elles ont rassemblé 270 commandes de paille, soit 18.400 t.
« Nous avons fourni cette liste au Conseil général en précisant, pour chaque dossier, le nom de l'éleveur, le numéro de pacage, le tonnage commandé et le nom du fournisseur », précise Jean-Claude Besnard, porte-parole de la Confédération paysanne.
Eleveurs exclus
Mais pour l'instant, le Conseil général considère ces dossiers comme autant de demandes individuelles. Les trois organisations réclament aux élus locaux que « l'argent public ne soit pas réparti d'une manière qui en exclut certains ».
Elles dénoncent également le sort réservé aux « petites » commandes. Le Conseil général a en effet décidé de ne pas aider les agriculteurs qui ont commandé moins de 35 t (soit 150 € d'aides). Actuellement, l'aide maximale (9 €) revient aux seuls éleveurs passés par l'Adiac (1).
Proche de la FDSEA, cette association a géré des commandes à hauteur de 15.000 t. Deux tiers correspondent à des commandes passées en direct par des agriculteurs, le reste à quatre groupes qui se sont attachés les services de l'association.
« Au total, de 30 à 40 % des agriculteurs passés par l'Adiac ne sont pas adhérents à la FDSEA », précise Sylvain Daury, animateur à la FDSEA. Outre cette aide, les agriculteurs passés par l'Adiac ont la garantie de percevoir 9 €/t du Conseil régional. Une assurance que n'ont pas les autres.
_____
(1) Association pour le développement, l'information, l'assistance et le conseil en informatique
Des Défauts de communication Selon Jean-Claude Besnard, porte-parole de la Confédération paysanne, « il n'était pas normal que les agriculteurs tombent sur le secrétariat de la FDSEA lorsqu'ils appelaient l'Adiac ou qu'on leur demande s'ils étaient adhérents FDSEA ou pas ». Le syndicat met aussi en cause la communication menée par le Conseil général. « En annonçant 200.000 € d'aide en juin, il a fait grimper le prix de la paille. En 2010, les tarifs s'établissaient à 70 €/t. Cette année, on va être autour de 90 €/t ». |