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Pesticides et santé

Adultes et enfants concernés par l'exposition professionnelle (Inserm)

Publié le jeudi 13 juin 2013 - 15h54

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Une nouvelle expertise collective de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), réalisée à la demande de la Direction générale de la santé, fait le point sur les connaissances relatives aux effets des pesticides sur la santé. Le but est de fournir des arguments sur les risques sanitaires associés à l'exposition professionnelle aux pesticides, en particulier en secteur agricole, et sur les effets d'une exposition précoce du fœtus et du jeune enfant.

 

L'Inserm estime que, d'après les données de la littérature scientifique internationale publiées au cours des trente dernières années et analysées par des épidémiologistes et des biologistes, il semble exister une association positive entre exposition professionnelle à des pesticides et certaines pathologies chez l'adulte : la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate et certains cancers hématopoïétiques (lymphome non hodgkinien, myélomes multiples).

 

Le lien entre certains pesticides (notamment le dibromochloropropane), qui ne sont plus utilisés, et des atteintes de la fertilité masculine a été clairement établi, mais de nombreuses incertitudes subsistent en ce qui concerne les pesticides actuellement employés.

 

Le lien entre pesticides et infertilité chez la femme est mal connu et mériterait d'être mieux étudié. Les expositions aux pesticides intervenant au cours des périodes prénatale et périnatale ainsi que lors de la petite enfance semblent être particulièrement à risque pour le développement de l'enfant.

 

Les populations sont exposées de façon permanente et à faible dose aux pesticides et à de nombreuses autres substances contaminant l'environnement. Ces mélanges de pesticides et autres substances pourraient donner lieu à des impacts sanitaires difficilement prévisibles actuellement, ce qui fait de la question des mélanges et des faibles doses un des enjeux importants de la recherche et de l'évaluation des dangers.

 

Les experts rappellent que « ne pas être en mesure de conclure ne veut pas dire obligatoirement qu'il n'y a pas de risque ». Ils rappellent également que, « si certaines substances sont mises en cause, c'est qu'elles ont été plus souvent étudiées que d'autres (en particulier dans le contexte des Etats-Unis) ; de nombreuses substances actives n'ont pas fait l'objet d'études épidémiologiques. »

 

Les recommandations soulignent la nécessité d'une meilleure connaissance des données d'exposition anciennes et actuelles de la population professionnelle exposée aux pesticides, directement ou indirectement. Les recommandations attirent également l'attention sur des périodes critiques d'exposition (périodes de développement) aussi bien en milieu professionnel qu'en population générale.

 

Des recherches pluri- et transdisciplinaires doivent être soutenues pour permettre une caractérisation plus rapide des dangers potentiels des substances actives de pesticides.

 

 

Le ministre de l'Agriculture saisit l'Anses

 

Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, Delphine Batho, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, et Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, indiquent, dans un communiqué du 14 juin 2013, avoir « pris connaissance de cette étude dont les recommandations devront faire l'objet d'une analyse précise en lien avec les orientations déjà prises dans le cadre du plan Ecophyto, de la révision des tableaux de maladies professionnelles, de la stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens ou de l'organisation du suivi post-autorisation de mise sur le marché des produits phytosanitaires, dont l'organisation sera précisée dans la loi d'avenir pour l'agriculture ».

 

« Ils indiquent que ces nouveaux éléments seront transmis sans délai aux autorités européennes afin qu'ils puissent être pris en compte dans la réévaluation des substances actives autorisées au niveau communautaire. »

 

« Le ministre de l'Agriculture a par ailleurs saisi l'Anses [Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail] afin qu'elle évalue l'impact de ces nouvelles données sur les autorisations nationales existantes. »

 

 

A télécharger :

 

F.M.


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