Le tribunal correctionnel de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) a condamné jeudi une quinzaine de vendeurs de produits phytosanitaires à des amendes comprises entre 500 et 5.000 euros dans le cadre d'une affaire de commercialisation de pesticides.
Les prévenus, pour la plupart des responsables de sociétés de vente dans une quinzaine de départements, ont été reconnus coupables de mise en vente de produits toxiques pour la santé, de défaut d'agrément pour la vente de pesticides ou de défaut d'autorisation de mise sur le marché.
Une quinzaine de personnes et organisations, telles que l'Union nationale de l'apiculture française, France nature environnement (FNE) ou l'UFC-Que choisir, s'étaient constituées parties civiles. Elles recevront de 500 à 1.000 euros de dommages et intérêts.
«Ce procès doit servir à remettre à plat le problème des distributeurs de produits toxiques, qui sont en même temps des conseils aux agriculteurs», a déclaré Raymond Léost, vice-président de FNE.
«Il faut que soit pris en compte par tous que ces produits phytosanitaires ne sont pas des compléments agricoles banals mais des produits dangereux pour la santé, la biodiversité et les sols», a-t-il dit. «Le Grenelle II de l'environnement va proposer un arsenal législatif contre ces pratiques», a-t-il estimé.