La synthèse des travaux du groupe d'experts chargé de formuler des propositions pour le plan Ecophyto 2018 devrait se terminer le 13 mai 2008. Le président du groupe, Guy Paillotin, devrait ensuite remettre son rapport au ministère de l'Agriculture pour qu'il finalise son projet de plan d'action. Un premier document de travail a été discuté ce mercredi 7 mai lors du comité opérationnel.
L’axe majeur de ce texte consiste à généraliser les meilleures pratiques agricoles économes en pesticides.
Le projet de plan recommande de mettre en place une plate-forme d’expérimentation, de démonstration et de références sur ces systèmes de culture pour diffuser les connaissances aux agriculteurs. La disponibilité de semences permettant la conduite de tels systèmes devra être facilitée, le parc de matériel agricole amélioré...
Autre axe important, innover dans la mise au point des itinéraires techniques et des systèmes de culture.
Cela passera notamment par le renforcement des partenariats entre la recherche et le développement ou encore la réorientation de la sélection vers des variétés plus résistantes. La priorité aux «approches agroécologiques», permettant de limiter la pression parasitaire, devra être redonnée, et les leviers et les freins à la généralisation de la production intégrée seront examinés.
Le plan Ecophyto 2018 devrait aussi s’attacher à évaluer annuellement les progrès de réduction de l’usage des phytos au travers d’un (ou plusieurs) indicateurs au niveau national, par type d’usage et fondé(s) sur les quantités de substances actives vendues.
Un «indicateur de pression fondé sur les pratiques agricoles» sera mis en place pour affiner le suivi au niveau des exploitations: ce serait «l’indice de fréquence de traitement».
La formation à la réduction et à la sécurisation de l’utilisation des produits est prévue, avec la professionnalisation du conseil, ainsi que le renforcement des réseaux de surveillance des bioagresseurs.
Des mesures précises concerneront aussi les zones non agricoles et les départements d’outre-mer.