Dans un communiqué paru jeudi, la filière française du bioéthanol considère « inaproprié le plafonnement de ses débouchés », faisant suite à la volonté du gouvernement de faire une pause dans le développement des biocarburants de première génération.
« Le plafonnement à 7 % en énergie des biocarburants de première génération incorporés dans l'essence et le gazole est inapproprié car il va brider le développement prévu au regard des objectifs plus ambitieux précédemment décidés », estiment les acteurs du bioéthanol.
Selon eux, « ce recul se justifie d'autant moins que les principaux concurrents en Amérique poursuivent leur développement et que, en comparaison avec les grands producteurs internationaux, la faible production de bioéthanol français et européen ne peut impacter ni encourager la volatilité des prix des matières premières agricoles sur le marché international. Cette volatilité est essentiellement due aux aléas climatiques et à la spéculation sur les marchés. »
Pour la filière du bioéthanol, « la production française de bioéthanol certifiée durable est bénéfique pour le commerce extérieur et est porteuse d'emplois et d'innovation. L'ensemble de ses acteurs prépare activement la deuxième génération qui devra continuer à bénéficier du soutien public. »
« La filière du bioéthanol est aussi, simultanément et dans des proportions équivalentes, la source incontournable de protéines alimentaires destinées à l'alimentation animale grâce aux coproduits et contribue ainsi à réduire fortement les importations de matières riches en protéines nécessaires à l'alimentation animale », appuie le filière du bioéthanol, qui « prend acte que le gouvernement ne cherchera pas à remettre en cause les investissements réalisés et les emplois qui en ont découlé. »