Le futur plan loup présenté mardi par la ministre de l'Ecologie et le ministre de l'Agriculture à l'issue du groupe national loup « prend enfin la mesure du problème de l'incompatibilité du loup avec l'élevage et remet les éleveurs au cœur du dispositif », estiment la FNSEA, JA et la FNO dans un communiqué commun mercredi.
Pour autant, « nous savons qu'un travail important reste à accomplir pour que la pression de prédation diminue effectivement, font remarquer les trois syndicats. Nous comptons aujourd'hui sur l'Administration et les élus locaux pour qu'ils facilitent la mise en œuvre de la régulation proposée dans le nouveau plan loup », martèle le communiqué.
Par ailleurs, la FNSEA, JA et la FNO se réjouissent de la proposition de loi adoptée au Sénat sur la création de zones de protection renforcée contre le loup. Elle « relaie nos positions syndicales » et elle va « aussi dans le bon sens », se félicitent-ils.
Pourtant, les syndicats mettent en garde : pour produire des effets, cette proposition devra être « accompagnée d'une refonte des engagements internationaux et européens de la France (convention de Berne et directive “habitat”), seul moyen de lever véritablement les freins à la régulation de l'espèce ».
Et « il y a urgence » car le loup a causé en 2012 près de 600 victimes de plus dans les troupeaux ovins par rapport à 2011, assurent les syndicats, reprenant des chiffres du ministère de l'Ecologie.
« Le loup n'est pas menacé. C'est un prédateur pour l'élevage extensif et pour les finances publiques. Il n'a pas sa place dans les zones d'élevage. La pression de prédation que subit quotidiennement éleveurs et brebis est insupportable et nous avons besoin rapidement de mesures concrètes et efficaces. Il en va du maintien de l'élevage en plein air sur tout notre territoire », alerte la FNSEA, JA et la FNO.