La Commission européenne s'est engagée le lundi 25 février 2013, sous la pression de plusieurs Etats membres, à accélérer ses travaux sur l'étiquetage de l'origine de la viande utilisée dans les plats préparés, face au scandale de la viande de cheval.
La France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Autriche, l'Irlande et le Portugal, entre autres, ont demandé qu'un rapport de la Commission, prévu pour la fin de l'année, soit livré avant l'été, a indiqué le ministre français de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, à l'issue d'un conseil des ministres de l'UE. « J'ai indiqué que le mieux serait juin, et que le plus lointain serait septembre », a-t-il précisé.
Le commissaire européen en charge de la Santé et de la Consommation, Tonio Borg, s'est engagé à ce que ce rapport soit prêt pour la « fin de l'été, début de l'automne ». « Mais il est impossible de préparer ce rapport pour la fin de juin comme certains Etats membres l'ont demandé », a-t-il prévenu lors d'une conférence de presse, estimant que la mention de l'origine de la viande sur les plats cuisinés était une question « complexe ».
Selon Stéphane Le Foll, plusieurs pays européens, dont la France et l'Allemagne, « se sont clairement positionnés » en faveur de l'indication d'origine sur les plats cuisinés. Ces deux pays travaillent à la rédaction d'un texte qui sera proposé aux autres pays « pour essayer d'avoir un accord le plus large possible », a-t-il ajouté.
Pour l'heure, les industriels sont contraints par la réglementation européenne de mentionner le type de viande qui entre dans leurs préparations, mais pas l'origine.
En France, Findus et Fleury Michon, ainsi que les distributeurs Carrefour, Intermarché et Picard ont annoncé qu'ils s'engageaient à garantir l'origine française de tous leurs produits à base de viande.