Le Copa-Cogeca, dans un communiqué vendredi, se réjouit que les propositions de la Commission sur la future politique européenne de la qualité qui ont « filtré » veuillent séparer les dispositions sur les vins des autres produits d'appellation, et qu'elles aillent vers la simplification des procédures pour les producteurs. Par contre, il se dit « préoccupé par certaines mesures des plans qui pourraient mettre en péril le système dans son ensemble ».
Pekka Pesonen, secrétaire général du Copa-Cogeca, se « réjoui(t) du fait que les dispositions sur le vin, les boissons spiritueuses et les vins aromatisés resteront séparées de la législation communautaire sur les indications géographiques qui protège les spécialités régionales de haute qualité des produits d'imitation ».
De plus, « la Commission a également consenti de nombreux efforts afin de réduire la charge administrative pour enregistrer les produits dans le cadre de la législation » sur les indications géographiques, et « le niveau de protection du système a aussi été renforcé », souligne le secrétaire général.
P. Personen se félicite également que « le rôle et les responsabilités des groupes de producteurs » dans la gestion des indications géographiques soient à présent « reconnus pour la première fois », comme du fait « que la Commission ait proposé de définir "l'agriculture de montagne" comme mention réservée facultative ».
Les propositions de la Commission mentionnent également « une modernisation et une plus grande rationalisation des normes de commercialisation » des produits de qualité, lesquelles « peuvent permettre de garantir une concurrence et une commercialisation équitable, la transparence du marché et l'information aux consommateurs ».
Cependant, indique Olivier de Carné, président du groupe de travail en charge de l'assurance qualité en agriculture, « le Copa-Cogeca s'inquiète du fait que la Commission utilisera ces pouvoirs législatifs renforcés pour démanteler un nombre important de normes de commercialisation, comme cela a été fait dans d'autres secteurs ».
Le Copa-Cogeca demande cependant que les amendements adoptés « ne remettent pas en question le système (des AOP et des IGP) dans son ensemble, système qui jusqu'à présent fonctionnait bien ». Il garantit « qu'un produit vienne d'une région spécifique et protège la haute qualité des produits européens, en permettant ainsi de conserver les emplois dans les zones rurales de l'UE », martèle le Copa-Cogeca.