Selon l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), une action plus efficace s'impose pour lutter contre la pollution agricole de l'eau.
Le nouveau rapport « Qualité de l'eau et agriculture : un défi pour les politiques publiques » indique en effet que les gouvernements des pays membres (34 à travers le monde) n'ont dans l'ensemble que peu progressé dans la réduction de la pollution de l'eau d'origine agricole au cours de la dernière décennie.
Selon le document, les politiques suivies depuis de nombreuses années en vue d'aider les agriculteurs à lutter contre la pollution n'ont généralement pas permis de répondre aux objectifs de qualité de l'eau des pouvoirs publics.
« Les concentrations de polluants demeurent élevées dans de nombreuses zones, mais les sources de contamination sont souvent dispersées sur de grandes étendues, de sorte qu'il est difficile de mesurer cette pollution et de la maîtriser », complète l'OCDE.
L'organisation ajoute que les actions menées pour lutter contre la pollution agricole de l'eau coûtent chaque année des milliards de dollars aux contribuables des pays membres.
L'OCDE et la FAO estiment d'ailleurs que la tendance pourrait se poursuivre au cours de la décennie à venir compte tenu de la hausse des prix des matières premières qui favorise l'intensification de la production et augmente les risques de pollution de l'eau.
Le rapport conseille donc des politiques plus efficaces pour assurer une gestion durable de la qualité de l'eau en agriculture. Pour cela, plusieurs recommandations ont été formulées comme faire respecter la réglementation et les normes de qualité de l'eau, supprimer les aides à l'agriculture liées à la production et aux intrants pour atténuer la pression exercée sur les systèmes aquatiques, adopter le principe pollueur-payeur de manière à réduire, si possible, la pollution de l'eau imputable à l'agriculture...