Confrontés à un risque de mildiou maximal obligeant à une protection continue depuis la fin de mai, les producteurs de pommes de terre doivent faire face à une rupture des stocks de produits curatifs homologués.
Cinq premières extensions d’usage au mildiou de la pomme de terre délivrées pour 45 jours ont permis d’utiliser des spécialités autorisées sur vigne. Mais les 150 tonnes en stock de ces produits ont vite été épuisées.
Une nouvelle dérogation autorise l’usage de toutes les spécialités homologuées sur vignes à base de cymoxanil, à l’exception de trois produits contenant du fosétyl d’aluminium (matière active non autorisée sur pomme de terre).
A l’étude, une autre dérogation pourrait permettre l’utilisation de Luxan (produit de Belchim homologué en Belgique) et de Curzate M68WP (produit de DuPont en Allemagne). Respectivement 100 tonnes et 15 tonnes de ces produits seraient disponibles dans leur pays d’origine.
A partir du 5 juillet, Syngenta devrait à nouveau être en mesure de proposer son Rémiltine S pépite (cymoxanil + mancozèbe). Une trentaine de tonnes seront disponibles le 5 juillet, 16 tonnes le lendemain, puis la production devrait être de 14 tonnes par jour.
La Protection des végétaux recommande de maintenir la protection rapprochée sur l’ensemble des parcelles, au moins tous les cinq jours. Les produits utilisés doivent avoir une action sur la sporulation afin de protéger les tubercules. Attention ! les produits à base de mancozèbe seul ne suffisent pas dans les conditions actuelles.
En cas de mildiou déclaré très sporulant, un passage de cuivre seul entre les deux pénétrants peut assainir un peu la situation. Utiliser une spécialité composée de préférence d’oxychlorure de cuivre, à la dose équivalente à 1.500 g de cuivre à l’hectare.
Avec le temps toujours doux et humide, la situation reste critique. Il faudra une dizaine de jours de beau temps avant que le risque diminue.
Pour plus de précisions consultez ce Document du ministère de l'Agriculture (101.50 Ko)