Les producteurs de pommes de terre, réunis mercredi en congrès à Paris, dénoncent le projet d’OCM fruits et légumes de la Commission européenne, qui rend possible l’activation des DPU sur les surfaces de pommes de terre.
Ce projet ne prévoit pas d’attribuer pour les patatiers de valeur à ces DPU. Selon Patrick Trillon, président de l’UNPT (Union nationale des producteurs de pommes de terre), «cela engendrera des distorsions de concurrence entre les céréaliers détenteurs de DPU qui se lanceront dans la pomme de terre et les producteurs historiques. Avec un risque de désorganisation de la filière et de délocalisation de l’industrie».
L’UNPT, appuyée par Dominique Bussereau, demande sans trop y croire le maintien de l’exclusion des pommes de terre dans le système des DPU. «Si ce plan A ne marche pas, il faut d’ores et déjà penser au plan B, commente Patrick Trillon. Si on veut aller vite, cela veut dire passer par la régionalisation comme en Allemagne. Mais ce système a des inconvénients majeurs. Autre partie du plan B, discuter avec les producteurs de céréales pour qu’ils acceptent de perdre 0,5 à 1% de leurs DPU en faveur des patatiers».