« Plus de 50 % des pommes de terre récoltées en 2010 ont désormais été utilisées, alors que nous sommes au milieu de la campagne 2010-2011 », estime le NEPG (Groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen ou North-Western European Potato Growers), dans un communiqué diffusé le 16 février 2011.
En ce qui concerne les cinq pays représentés au niveau du NEPG (Allemagne, Belgique, France, Pays-Bas, Royaume-Uni), la production de 2010 était en baisse de 4,8 % par rapport à l'année précédente.
La principale raison du faible niveau des stocks est la demande soutenue des pays de l'Est, et en particulier de la Russie, qui a animé le marché. Cette année, les exportateurs proposent des prix plus soutenus que les industriels, et c'est l'exportation qui sert de référence pour les bases de prix actuellement fermes du marché.
Le NEPG signale également que l'industrie a utilisé plus de pommes de terre depuis le début de campagne pour deux raisons :
- une teneur en matière sèche moins élevée dans les tubercules,
- et des usines qui tournent à plein régime (demande importante en produits finis).
Les stocks sont évalués sur la base d'enquêtes menées auprès des producteurs dans chacun des pays. En Belgique, le seul pays du NEPG ayant connu une récolte plus abondante (avec 250.000 tonnes supplémentaires), le stock était estimé en baisse de 100.000 tonnes au début de février.
Aux Pays-Bas, 6,7 % de volumes supplémentaires de pommes de terre ont été travaillés dans les usines de transformation, et les stocks sont donc annoncés en baisse.
Par rapport à 2009, la France a environ 400.000 tonnes de pommes de terre en moins en conservation.
Il est important de signaler également que le pourcentage de pommes de terre libres à la vente (non encore engagées ou non contractualisées) actuellement en stockage est plus faible qu'à l'accoutumée.
« Les contrats pour la récolte de 2011 connaissent un développement limité pour le moment », avise le NEPG. Habituellement, à cette période de l'année, la plupart des contrats pour la saison à venir sont signés. Les propositions de prix de contrats sont actuellement annoncées en hausse dans certains pays, de 5 à 12 € la tonne. Les producteurs hésitent avant de signer.
Enfin, dans une première estimation rapide, le NEPG pense que la surface de pommes de terre pour 2011 sera stable ou en légère augmentation au niveau des cinq pays.