Après une campagne affectée par une production excédentaire, l'Union nationale des producteurs de pommes de terre estime, mardi dans un communiqué, qu'«une réduction des emblavements en 2010 s'impose, pour ne pas tomber dans une crise encore plus profonde».
Avec une production en hausse de 150.000 tonnes en 2008 et une consommation en baisse (-5,7% de la mi-juillet à la fin d'octobre par rapport à la même période l'année dernière d'après TNS Worldpanel), les regards sont portés vers l'exportation. «Si le volume exporté sur la période de référence d'août à septembre est en progression de près de 20% par rapport à l'an passé, la valeur totale exportée est en recul de 15%», précise l'UNPT.
Un constat négatif qui s'ajoute aux cours actuels inférieurs à environ 30% des coûts de production. Les professionnels tirent la sonnette d'alarme: «Il y a urgence à réagir car les producteurs ne peuvent plus compter sur des accidents climatiques pour vendre leurs pommes de terre à un prix décent.»
Cela correspond à une baisse de 8% de la production de pomme de terre de conservation qu’il faudrait en 2010 pour équilibrer le marché. Et ainsi passer d’une production de 24 millions de tonnes à 22 millions pour les principaux pays producteurs: France, Belgique, Allemagne, Pays-Bas, Grande-Bretagne.
Cette baisse correspond à une diminution de 8% des surfaces, soit plus de 8.000 ha pour la France (à rendement équivalent). «La baisse des emblavements doit être répartie de manière équilibrée et solidaire entre régions et producteurs», indique la profession.