Les premières négociations pour les contrats de pommes de terre laissent les producteurs sur leur faim. « En moyenne, les prix progressent de 7,3 à 15 €/t selon les variétés et les acheteurs, ce qui est estimé insuffisant pour compenser le surcoût très élevé des plants cette année, et la hausse des autres intrants », affirme un communiqué commun de l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) et du NEPG, la structure qui regroupe les associations de producteurs des cinq pays les plus importants en Europe pour la pomme de terre.
L’UNPT conteste d’autant plus cette orientation des industriels que les cours ont fortement augmenté pendant la campagne actuelle, et que les prix des contrats avaient reculé de 13 % sur les trois dernières années. « Certains contrats ont été revalorisés de 50 %, mais il s’agit de ceux qui étaient initialement très bas », constate l’UNPT.
Autre inquiétude des producteurs : dans de nombreux cas, « il n’est possible d’obtenir des plants que si le producteur s’engage à contractualiser la production qui en ressort ». Les industriels peuvent ainsi se prémunir d’une hausse des prix comme celle constatée au cours des mois passés, à la suite d’une récolte européenne particulièrement faible.