La CFDT-FGA fait part jeudi dans un communiqué de « l'inquiétude des salariés sur l'avenir de l'entreprise Gad et de la filière porcine en général ». Elle explique avoir interpellé le préfet de Région, le président du conseil régional, le ministre de l'Agriculture et l'Association bretonne des entreprises agroalimentaires (ABEA).
Le syndicat estime nécessaire de mobiliser rapidement « industriels, élus et représentants de salariés pour répondre à cette situation qui se dégrade et trouver des solutions viables et pérennes pour assurer l'avenir des entreprises et des salariés de ce secteur ».
Dans cette optique, la CFDT-FGA demande « l'organisation d'urgence d'une table ronde réunissant l'ensemble des acteurs concernés par le dossier Gad et en parallèle la tenue d'une réunion dans le cadre de l'instance du dialogue social agroalimentaire Bretonne afin de mobiliser les acteurs autour de la question de l'avenir de la filière porcine en Bretagne. »
Ces revendications interviennent alors que, le même jour, les services de la statistique du ministère de l'Agriculture (Agreste) annonce que les abattages de porcs se replient de 8 % en mai 2014 par rapport au même mois de l'année 2013. Sur les cinq premiers mois de l'année, l'activité recule de 1,2 % en têtes, et de 0,5 % en tonnage par rapport à la même période de 2013.
Sur ces quatre premiers mois de l'année, la production française est stable (+0,6 % en têtes), mais inférieure de 3,6 % à sa moyenne 2009-2013. La consommation apparente de viande porcine progresse de 3 %, sous l'effet du repli de nos exportations. Ces dernières sont pénalisées par l'embargo russe dont les effets ne sont que partiellement compensés par le rebond des ventes en Asie du Nord.