La Fédération nationale porcine (FNP) «dénonce l’incohérence entre le discours des GMS prétendant être garantes du pouvoir d’achat des Français et les difficultés vécues par les consommateurs et les producteurs», a souligné l'organisation syndicale, mercredi, dans un communiqué.
«Les producteurs sont en grande difficulté. Il est insupportable que leurs produits servent de variable d’ajustement et permettent à la distribution de conserver des marges astronomiques. La FNP estime qu’il est temps que ces excès soient dénoncés et corrigés.»
Les éleveurs appuient cette prise de position sur l'étude «Boeuf, porc et volaille: les prix aux consommateurs se déconnectent des prix agricoles», présentée mardi par l'association de consommateurs UFC-Que Choisir et sur un rapport présenté en décembre 2008 par Eric Besson, alors secrétaire d'Etat à la Prospective.
«Les résultats s’accordent à démontrer les marges toujours plus importantes de la grande distribution», explique la FNP.
Elle déplore que «les distributeurs s’associent pour maintenir le flou quant aux prix d’achat des produits, à la répartition des charges et à leur évolution... La transparence, pourtant annoncée dans la loi de modernisation de l’économie, est totalement absente».
La FNP demande à ce que l’Observatoire des prix et des marges annoncé par le ministère de l’Agriculture «joue son rôle dans les meilleurs délais et exige une réelle transparence». L'organisation syndicale veut être associée à ce comité.
Elle souhaite en outre «rencontrer rapidement les professionnels de l’abattage et de la salaison afin de travailler ensemble sur la façon de rééquilibrer le rapport de force entre la filière et la grande distribution».
Vidéo:
Interview d'Alain Bazot, président de UFC-Que choisir : «L'évolution des prix agricoles ne justifie pas les augmentations observées sur les prix de la viande en rayon», a-t-il déclaré le 27 janvier 2009.