La Fédération nationale porcine (FNP) a demandé, mardi dans un communiqué, aux ministres de l'Agriculture qui doivent se réunir à Bruxelles de mettre en oeuvre des mesures de gestion de marché, à savoir des restitutions et des aides au stockage privé.
Le syndicat formule cette demande alors que, la nuit dernière, une quarantaine d'éleveurs ont démonté symboliquement les roulettes de chariots devant des grandes surfaces des Côtes-d'Armor pour dénoncer les marges des distributeurs.
«La baisse continue du prix du porc enregistrée depuis plusieurs mois face à la forte progression des coûts de production plonge un grand nombre d’éleveurs dans une situation économique catastrophique», détaille la FNP, qui estime la perte hebdomadaire actuelle pour un élevage moyen se situe aux alentours de 1.500 € à 2.000 €.
Elle rappelle que les producteurs se trouvent confrontés à «un contexte d’augmentation sans précédent des coûts de production européens et une forte évaluation de l’euro vis-à-vis du dollar», défavorable aux exportations.
Pour manifester leur colère, des producteurs se sont rendus dans la la nuit de lundi à mardi à l'hypermarché Leclerc de Plérin (Côtes-d'Armor) et au Carrefour de Langueux (Côtes-d'Armor), où ils ont couché plusieurs centaines de chariots et démonté des roulettes qu'ils ont déposées devant les entrées des magasins.
Des inscriptions du type «Leclerc roule sur l'or» ou «Paysans en faillite» ont été apposées sur les abris de chariots, a précisé la gendarmerie.
Les producteurs souhaitent pouvoir répercuter sur les distributeurs les surcoûts qu'ils subissent. La grande distribution dispose, selon eux, de suffisamment de marge pour que le prix au consommateur n'augmente pas.