Le Comité régional porcin de Bretagne (CRP) a réaffirmé, le vendredi 11 octobre 2013 à Plérin (Côtes-d'Armor), sa volonté de défendre une approche collective du dossier « mâles entiers ». « Nous ne sommes ni pour, ni contre, a martelé Philippe Bizien, son président. Mais parfois les intérêts à court terme d'un éleveur peuvent aller à l'encontre de ceux de la filière à long terme. »
Ce que Philippe Bizien et Michel Bloc'h, le président de l'UGPVB, défendent, c'est une approche collective de ce dossier avec, à la clé, une méthode de détection des carcasses à problèmes, validée et appliquée par un organisme indépendant. Et une grille de paiement qui s'applique à tous. « Nous voulons alerter sur ce dossier, insiste Philippe Bizien. Et pourquoi, demain, ne pas peser et classer ses porcs soi-même ? »
Le CRP a ressenti le besoin de réaffirmer sa position à la suite des critiques récentes de Jean-Paul Bigard lors de l'assemblée générale du SNIV-SNCP qu'il préside, à l'égard de la Cooperl Arc Atlantique. Cette coopérative bretonne a engagé une partie de ses adhérents dans la production de mâles entiers.
Le CRP souhaite que chacun mette en commun les données dont il dispose pour évaluer le risque lié aux odeurs sexuelles et pour la détection des carcasses à problèmes sur les chaînes d'abattage. « Nous aimerions aussi que les opérateurs d'aval soient un peu plus clairs sur le sujet, souligne Michel Bloc'h. C'est-à-dire les transformateurs et les distributeurs. »