La campagne se termine avec une «majorité de régions fourragères en situation de déficit» de production d'herbe, selon une note publiée vendredi par le service de la statistique et de la prospective (SSP) du ministère de l'Agriculture .
Pour deux départements sur trois, l’indicateur de rendement des prairies Isop, établi en collaboration avec Météo-France et l'Inra, cumulé entre le 20 avril et le 20 octobre, est inférieur à 90, précise-t-il. Le niveau de 100 correspond au rendement de référence calculé sur la période 1982-2006, 90 est le seuil à partir duquel la situation est considérée comme déficitaire.
«Cette situation a entraîné une utilisation précoce des stocks de fourrages. Ces derniers ont été satisfaisants tant en quantité que qualité sur la majeure partie du territoire», selon le SSP.
Les déficits de production sont plus marqués dans le Sud et en particulier dans les régions Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes. La campagne a d’ailleurs été marquée dans le Rhône-Alpes par un faible niveau de production de fourrages dès le printemps, et de façon uniforme sur toute la région. Les pertes de fourrages, du fait des conditions climatiques très sèches, peuvent être estimées dans le Rhône-Alpes entre -25% et -40% selon les secteurs.
Dans le Midi-Pyrénées, la situation est plus favorable car la pousse de printemps a été normale. Seuls les mois d’août et de septembre ont été très déficitaires et au final les pertes sont limitées, même si localement elles peuvent atteindre -20% de fourrages par rapport à une année normale.
Pour le Poitou-Charentes, la Haute- Normandie, la Picardie, le Nord-Pas-de-Calais, la Lorraine, l'Alsace et une grande partie de l’Aquitaine, la production est inférieure à la référence. La pousse a été généreuse au printemps, mais a été suivie d’un arrêt de végétation en été et d’une modeste reprise en automne, poursuit le SSP.
Ailleurs, la sécheresse des deux derniers mois a limité la production qui a toutefois atteint un niveau normal en Auvergne, dans le Limousin, le Centre, en Bourgogne et dans le nord-ouest de la France. Seules quelques régions fourragères conservent une production excédentaire.