L’évolution des pratiques de gestion des exploitations agricoles a entraîné certaines améliorations des performances environnementales, notamment un ralentissement de l’érosion des sols et une diminution de la pollution de l’air. C'est ce que montre une étude de l'OCDE, publiée le 16 juin.
Parallèlement, la production agricole de la zone OCDE a augmenté en volume depuis 1990 et dans la mesure où l’utilisation de terres et le niveau d’emploi ont baissé et que l’utilisation d’intrants est devenue plus rationnelle, la productivité agricole a progressé.
Tout en reconnaissant que les gouvernements ont fait davantage d’efforts pour améliorer les performances environnementales de l’agriculture, l’étude souligne que les aides à l’agriculture demeurent pour beaucoup liées à la production. Cela favorise une hausse de la production mais aussi une consommation plus importante d’intrants comme les pesticides et les engrais.
Pour l’OCDE, la solution consiste à maintenir le recentrage sur les politiques de soutien non liées à la production et à poursuivre des objectifs environnementaux en agriculture par un ensemble de mesures ciblées à savoir: rémunérer par des paiements directs la production d’avantages environnementaux (conservation d’espèces sauvages, par exemple), faire appliquer la loi et les taxes adéquates pour prévenir la pollution.
Il conviendrait aussi d’améliorer l’information des exploitants et d’étudier des solutions fondées sur les mécanismes du marché, comme l’utilisation de quotas et de permis négociables pour lutter contre la pollution par les nutriments et les émissions de gaz à effet de serre.